Avertissements





Voici une liste succincte d'avertissements qui permettront une meilleure lecture et compréhension du catalogue raisonné proprement dit.

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Hormis les estampes retrouvées ultérieurement ou omises dans la publication des recherches précédentes, il existe encore au moins un exemplaire de toutes les oeuvres décrites conservé dans les archives du Musée Staatlichen Kunstsammlungen de Kassel en Allemagne (179 gravures - Donation de Mme Nora Platiel, mère de l'artiste, en 1979). La numérotation des oeuvres retenues pour le présent catalogue raisonné a été établie à l'origine par Erich Herzog et Wolfgang Adler dans le catalogue « Das druckgraphische Werk Â» de 1979, catalogue de l'exposition posthume de l'artiste à Kassel en 1979. Pour faire le lien avec ce premier ouvrage dont les auteurs recensaient 179 gravures, il a été décidé que les nouvelles estampes (20), découvertes après 1979 ou omises dans le « Das druckgraphische Werk », viennent s'intercaler dans le présent catalogue raisonné en fonction de leurs dates de création ; la numérotation de ces nouvelles estampes prend la numérotation de l'estampe précédente suivie des lettres a, b ou c. Cette numérotation est désormais la référence en ce qui concerne l'oeuvre graphique de Roger Platiel.
 
* Comme pour le catalogue « Das druckgraphische Werk Â» de 1979, le présent catalogue raisonné s'est appuyé sur un travail d'inventaire de l'atelier Roger Platiel établi par Mme Claire Bonnafé-Laurent en 1978-1979 de l'ensemble des gravures restantes en stock, après la disparition de l'artiste (soit 138 gravures pour un ensemble de 1039 épreuves). Cette dernière, à l'initiative du présent catalogue raisonné, a tenu ce registre de recensement à notre entière disposition, comme l'ensemble des gravures encore en sa possession.

* Le présent catalogue raisonné s'est appuyé également sur la Donation de Mme Claire Bonnafé-Laurent réalisée en 1980 au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale de Paris (104 gravures), sur les gravures de l'artiste mises à notre disposition par Mme Suzy Platiel-Benguigui, plusieurs années épouse de l'artiste, sur les gravures de notre propre collection, commet sur le prêt de gravures de la famille de l'artiste, de différents collectionneurs ou amis de l'artiste, français ou étrangers. Les différents catalogues d'expositions de l'artiste, expositions personnelles ou collectives, nous ont été également utiles.

* Il existe, pour de nombreuses planches, deux catégories d'épreuves :
1. Des épreuves d'édition originale, à petit tirage, numérotées de 1 à 20, de 1 à 30, rarement davantage (L'artiste n'ayant que très rarement accepté d'augmenter ses tirages). Ce tirage est souvent complété par quelques « Epreuve d'artiste », souvent justifiées "E.A.", identiques à l'édition numérotée.
2. Une série d'épreuves uniques, désignées comme « Epreuve d'artiste », "Epreuve unique", « Epreuve pour couleurs » ou encore « Essai pour couleurs Â», mais aussi « Etat I, II, III, etc » ou « Etat A, B, C, etc Â». Résultante de la technique de la couleur simultanée, mise au point par Stanley William Hayter, chacune de ces épreuves uniques propose une combinaison de couleurs différentes, une autre interprétation de la planche, jugée par l'artiste d'une valeur égale et parfois supérieure aux épreuves de l'édition originale proprement dite. Celle-ci ne représente qu'une des multiples virtualités (ou « lectures Â») offertes par la planche, considérée par Roger Platiel comme une véritable matrice.
Il va de soi que le présent catalogue raisonné ne présente ces épreuves uniques que lorsque cela a été possible, nombre d'entre elles font parties de collections privées et n'ont pu être ni photographiées ni décrites.
Ainsi, à ce jour, un ensemble de 457 différentes épreuves vous sont présentées - pour un total de 199 références. On se reportera, en bas de page de la rubrique "Répertoire des titres" pour voir le tableau récapitulatif du nombre d'épreuves présentées correspondant à chaque référence.






















* Le titre original donné par l'artiste est le titre souligné, le plus souvent en français, mais parfois en anglais. Il arrive que l'artiste ait donné indifféremment, pour des épreuves d'une même gravure, un titre en français et un titre en anglais. Enfin, l'artiste a parfois donné deux titres différents à une même gravure.

*  Les dimensions des oeuvres sont données en centimètres, largeur par hauteur (illustration et feuille). Ces deux dimensions sont celles du support (cuivre ou zinc) pour les gravures et celles de l'illustration proprement dite pour l'impression. Les dimensions du papier données, comme sa nature, sont celles de l'épreuve examinée. Certaines épreuves peuvent avoir des dimensions légèrement ou totalement différentes et/ou peuvent avoir été imprimées sur un papier de nature différente.

* Le tirage est indiqué en chiffres arabes lorsque les épreuves sont ainsi numérotées, en chiffres romains lorsque la numérotation est ainsi faite.

* Il est quasiment certain que l'on trouve quelques épreuves d'artiste pour telle ou telle référence bien qu'elles ne soient pas indiquées dans le tirage donné ; cela n'a simplement pas pu être vérifié.

* L'indication « Vélin Â» a été donnée à la nature d'un papier qui n'a pas pu être déterminée avec certitude.

* Lorsque cela a été possible, une image de la matrice proprement dite (en général un cuivre) accompagne la gravure correspondante. On en découvrira 20, pour les références des gravures n°s 7, 9, 11, 12, 22, 24, 25 (même cuivre que 22), 34, 122, 135, 136, 139, 141, 143, 149, 152, 159, 169, 172 et 177. Les autres matrices semblent malheureusement avoir disparues.
Si certaines matrices ont été laissées à l'état brut, d'autres ont été encrées et vernies par Roger Platiel après le tirage complet de ses épreuves (n°s 135, 136, 143, 149, 152, 159, 169 et 172).

* Chaque planche, dans la mesure du possible, a été enrichie de « Commentaires Â». On découvrira si une épreuve de celle-ci fait partie de la Donation de Mme Claire Bonnafé-Laurent à la Bibliothèque national en 1980 (104 gravures), dans quelle(s) exposition(s) elle a été présentée, si elle est incluse dans le répertoire établi par Mme Claire Bonnafé-Laurent des gravures présentes dans l'atelier de l'artiste à sa disparition (y compris toutes les épreuves, justifiées ou pas, découvertes à cette occasion, soit 138 gravures pour un ensemble de 1039 épreuves) et bien d'autres informations. Il va de soi que la presque totalité des gravures (179) fait partie de la donation faite en 1979 par Mme Nora Platiel, la mère de l'artiste aujourd'hui disparue, au Musée Staatlichen Kunstsammlungen de Kassel en Allemagne. Si nous avons pu indiquer avec précision que telle ou telle gravure appartenait au fond d'un Musée ou d'une Institution (Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris, Bibliothèque royale de Bruxelles en Belgique et Victoria et Albert Museum de Londres en Angleterre), nous n'avons pas pu le faire pour l'Albertina de Vienne (Autriche), le Musée d'Art Moderne de Santiago (Chili) et le Landesmuseum d'Oldenburg et Land Hessen (Allemagne) que nous savons posséder des gravures de Roger Platiel.
Nous n'avons indiqué les références de la Donation Nora Platiel de 1979 au Musée de Kassel uniquement lorsque l'épreuve montrée est celle de cette Donation.

* Il est possible que des erreurs se soient glissées dans le travail qui est ici présenté (omissions, mauvaises interprétations ou autres) ou que, malgré nos recherches patientes, une (ou plusieurs) gravure de l'artiste ne figure pas dans le présent catalogue raisonné. Tout possesseur de telle gravure aura l'amabilité de nous le signaler et de prendre contact avec nous (assoc.roger.platiel@free.fr). Il en va de même pour les possesseurs de gravures de Roger Platiel qui constitueraient de véritables variantes à l'épreuve montrée (ou aux épreuves montrées). Ces variantes pourront facilement enrichir le présent catalogue raisonné.

Définition succincte des techniques utilisées par l'artiste pour la réalisation de ses estampes :



Couleurs simultanées :
Dès 1930, Stanley William Hayter fit des recherches et des expériences sur les techniques d'impressions simultanées en plusieurs couleurs avec une seule plaque et en un seul passage sous la presse. Plusieurs années, il améliorera le procédé pour arriver, en 1946, au tirage de sa si fameuse gravure « Cinq personnages Â» ; celle-ci, outre sa qualité, marque l'aboutissement définitif de ce procédé. Il s'est agit de rendre les encres plus ou moins visqueuses à l'aide d'huile de lin, la méthode reposant sur le principe répulsif des encres moins visqueuses sur les plus visqueuses. Cette technique inédite d'impression révolutionna la gravure et élargit les possibilités d'expression des graveurs adeptes de la gravure en couleurs, favorisant leur esprit de recherche et de création.

Gravure à l'eau-forte :

Il s'agit là d'une technique très largement utilisée dans l'art de graver. Après avoir recouvert la plaque de métal d'un vernis, l'artiste réalise son dessin à l'aide de pointes, mettant ainsi à nu le métal là où il est intervenu. Une fois ce travail terminé, la plaque est alors soumise à l'action corrosive de l'acide, qui creusera les parties gravées (gravure en creux). Le vernis est ensuite retiré avec un solvant et la plaque encrée. L'excès de pigment est soigneusement retiré. La plaque est recouverte par une feuille de papier préalablement humidifiée, puis recouverte de langes. Les rouleaux de la presse vont appuyer fermement sur la feuille et permettre ainsi le transfert de l'encre. Le support peut être une plaque de cuivre, de laiton, de zinc ou d'acier.



Gravure à l'aquatinte :
Il s'agit là d'une technique dérivée de l'eau-forte qui permet d'obtenir une surface composée de points. Ce procédé donne des effets de « dégradés Â» et de demi-tons. Le résultat s'obtient avec une poudre de résine plus ou moins fine qui est saupoudrée sur le support (plaque de cuivre ou de zinc) et que l'on chauffe pour la faire fondre, puis durcir et enfin adhérer fortement au métal. Il en résultera une sorte de trame par points qui résistera à l'acide. Celui-ci creusera le métal entre les points (morsure plus ou moins profonde, selon l'effet que l'artiste souhaite obtenir). Cette technique est souvent mariée à l'eau-forte (un peu comme un lavis vient parfois s'unir à un dessin à l'encre).

Pointe sèche :

La pointe sèche est un procédé de gravure très libre qui s'apparente au dessin. L'artiste utilise des outils très pointus (des pointes sèches) qui rayent le métal de manière plus ou moins profonde. La pointe d'acier que manie l'artiste ne creuse pas un sillon net comme le burin, mais entame le support de manière plus irrégulière ; des barbes de métal, aux bords des traits, retiendront l'encre et donneront un aspect velouté à l'impression. La matrice étant assez fragile (usure des tailles et des barbes), un tirage de qualité sera peu important. Peu souvent utilisée seule, cette technique est souvent associée à l'eau-forte et/ou à l'aquatinte. Son emploi facile et l'aspect naturel de son trait ont séduit les artistes du XXème siècle. Le support sera une plaque de même matière que pour l'eau-forte.